QUI A TUÉ MON PÈRE

© CSZ Photographie

Création 2021

 

 

Un texte de Edouard Louis
Mise en scène Marie Dissais                             

Collaboration artistique Louise Kervella        
Jeu Bertrand Cauchois & Didier Bardoux
Création lumière Stéphane Hulot
Création son Amélie Polachowska

Scénographie Hannah Daugreilh

Regards complices Arnaud Churin & Marjorie Kellen

Coproduction : Théâtre de l’Ephémère, La Fonderie – Le Mans
avec le soutien de l’État DRAC Pays de la Loire, du Conseil régional des Pays de la Loire,

du Conseil départemental de la Sarthe et de la Ville du Mans et de la SPEDIDAM

Plusieurs années après, quand j’ai fui le village et que je suis allé habiter à Paris,
quand le soir dans les bars je rencontrais des hommes et qu’ils me demandaient quelles étaient mes relations avec ma famille
– c’est une drôle de question mais ils la posent –
je leur répondais toujours que je détestais mon père.
Ce n’était pas vrai.
Je savais que je t’aimais mais je ressentais le besoin de dire aux autres que je te détestais.
Pourquoi ?
Est-ce qu’il est normal d’avoir honte d’aimer ?

© CSZ Photographie

Ça commence par une visite. 

Dans une petite ville du Nord de la France, un fils retourne à la maison familiale. Son père est là. 

Un jour à l’usine, un poids lui est tombé sur le dos et le condamne à présent à l’immobilité et à l’ennui. 

Le fils se souvient alors de qui fut son père. Il se remémore des épisodes de son enfance. Méthodique et attentif, il fouille dans sa mémoire les bribes d’une histoire commune. 

Il retrace leur relation, souvent frontale, parfois complice.

Il reconstitue l’histoire de son père à travers les récits qu’en font sa mère, un oncle, leurs amis.
Il observe aussi comment le couperet méthodique et implacable de la domination de classe s’est abattu sur le corps de son père.

C’est le récit d’un cheminement intérieur. Au silence se substitue le pardon, puis naît le projet de vengeance. 

Venger l’injustice du destin de son père.